Le Fondement du Protestantisme à travers Martin Luther

Martin Luther est connu pour la réforme protestante ayant été auparavant moine catholique. Avec l’arrivée au pouvoir de Léon X le 11 mars 1513, il fut brutalement en désaccord avec une forme de commerce que l’Église avait intronisé.

Martin Luther est connu pour la réforme protestante ayant été auparavant moine catholique. Avec l’arrivée au pouvoir de Léon X le 11 mars 1513, il fut brutalement en désaccord avec une forme de commerce que l’Église avait intronisé. Léon X, un pape qui fit la débauche à travers son règne, était fils du pape Innocent VIII. Difficile à croire, mais véritablement son fils légitime et fut mis au pouvoir par le népotisme d’Innocent. Le népotisme est la tendance de certains supérieurs de rois, papes, évêques ou autres dirigeants d’institution, à favoriser l’ascension des membres de leurs familles dans la hiérarchie qu’ils dirigent, au détriment des processus de sélection ordinaires ou de l’intérêt général. Innocent VIII a eu deux enfants illégitimes durant sa jeunesse, tous deux nés avant son entrée dans le clergé.[1] Il maria son fils aîné Franceschetto Cybo à la fille de Laurent de Médicis, qui en échange usa de ses relations pour mettre cardinal son fils Giovanni, alors âgé de treize ans. Il deviendra pape sous le nom de Léon X.

Léon X, le jour même de son élection, déclara à un autre cardinal, son frère Giuliano de Medici : « Dieu nous a donné la papauté. Profitons-en pour nous amuser » (globetrotter.net/yvon_dionne/cit_ons.html) il est passionné pour la débauche et l’étalage de son homosexualité. Pour fêter son intronisation, le 11 avril, il fait peindre en or un jeune garçon de la tête aux pieds (l’enfant en mourra quelque temps après). Il donna au début de son règne des fêtes fastueuses, ce qui eut pour résultat de dilapider la fortune laissée par Jules II. Il meurt à Rome le 1er décembre 1521 de la syphilis, mais on préfèrera dire qu’il est mort de malaria. John Bale, un Anglais anti-catholique de son temps écrivit dans son pamphlet en 1574 à propos d’une déclaration faite par Léon au cardinal Pietro Bembo : « On sait de temps immémorial combien cette fable de Jésus-Christ a été profitable à nous et à nos proches. » (Globetrotter.net/yvon_dionne/cit_ons.html) Il dut à cause de son immoralité, mettre en place un stratagème pour que l’argent puisse revenir. Il remit en place non seulement l’indulgence, la rémission totale ou partielle devant Dieu de la peine temporelle parfois nommée pénitence encourue en raison d’un péché déjà pardonné, mais en fit un commerce.

Pour la reconstruction entamée par Jules II de la basilique Saint-Pierre à Rome, il mit en place le commerce des indulgences. L’idée était de revendre ces indulgences par le biais d’Albert de Brandebourg, titulaire à 24 ans de deux ou trois évêchés et qui souhaitait devenir archevêque de Mayence. Pour acheter « en gros » ces indulgences, Albert emprunta en 1515 la somme de 24 000 ducats (cela équivaut à presque 1 million de dollars aujourd’hui – http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=16418) à Jacob Fugger, banquier d’Augsbourg et de l’empereur Charles Quint. Pour s’acquitter de sa dette, Albert revend des indulgences aux fidèles, avec l’accord du Pape, qui prélevait une commission de 50 %. Partout en Europe on fit la prédication accompagnée de ce slogan : « Aussitôt que l’argent tinte dans la caisse, l’âme s’envole du Purgatoire ».

Martin Luther en 1517 écrivit les 95 thèses qui sont principalement contre le principe des indulgences. Les thèses 8-29 nous parlent des âmes du Purgatoire et les thèses 30-68, nous parle de celle en faveur des vivantes. Luther devient alors le principal danger face à la papauté et le plus important réformateur de l’Allemagne. Luther disait que le Purgatoire n’était pas biblique, mais que disait d’autres qui défendait la cause du Sola Scriptura ? Luther, par la suite de son excommunication, marcha que par la bible. Quand il fut devant le pape pour ses 95 thèses il répondit : « Prouvez-moi, par la sainte Écriture (la Bible), que je me trompe, et je me rétracterai. » Il put se consacrer entièrement à la lecture et l’étude de la bible qu’il ne pouvait lire auparavant.

 « En parcourant la bibliothèque de l’Université, Luther y trouva un exemplaire des saintes Écritures en latin. Jamais il n’avait vu ce livre. Il en ignorait même l’existence. Il avait entendu lire, au service religieux, des fragments des évangiles et des épîtres, et il supposait que cela constituait toutes les Écritures. Pour la première fois, il contemplait la Parole de Dieu dans sa totalité. C’est avec un étonnement mêlé de crainte qu’il tournait les pages sacrées. Le cœur battant, le pouls accéléré, il s’interrompait pour s’écrier : “Oh ! si Dieu voulait un jour me donner à moi un tel livre !” Des rayons de lumière émanant du trône de Dieu révélaient au jeune étudiant entouré d’anges les trésors de la vérité. Il avait toujours craint d’offenser Dieu. Mais maintenant la conviction profonde de sa culpabilité s’emparait de sa conscience plus fortement que jamais. »[2]

Luther put l’étudier et par la suite la traduire dans sa langue maternelle en allemand. Luther étudia particulièrement l’épitre de Paul aux Romains, car il voulait comprendre d’où venait le salut. Dans l’Église catholique romaine, le salut vient par les œuvres, mais en étudiant cette épitre il put comprendre que le salut vient de Christ. Il fit sa profession de foi le 25 juin 1530 à Augsbourg. Craignant pour sa vie, il envoya Philippe Melanchton le rédacteur, disciple de Luther, pour ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de la confession d’Augsbourg. Voici les 28 points de profession de foi évoqués par Luther :

  • Dieu
  • Du péché originel
  • Du fils de Dieu 
  • De la justification 
  • Du ministère de la parole 
  • De la nouvelle obéissance 
  • De l’Église 
  • Ce qu’est l’Église dans le monde 
  • Du baptême :
  • De la sainte cène 
  • De la confession 
  • De la repentance 
  • De l’emploi des sacrements 
  • Du gouvernement de l’Église 
  • Des rites ecclésiastiques 
  • Du gouvernement civil 
  • Du retour du Christ pour le jugement 
  • Du libre arbitre
  • De l’origine du péché 
  • De la foi et des bonnes œuvres
  • De l’invocation des saints
  • De la communion sous les deux espèces
  • Du mariage des prêtres
  • De la messe
  • De la confession
  • De la distinction des aliments
  • Des vœux monastiques
  • Du pouvoir des évêques [3]

Suite à cette confession qui fut acceptée par sept princes et les représentants de deux villes, la Confession d’Augsbourg est rejetée après six semaines de réflexion par les théologiens catholiques en dépit de sa modération doctrinale. Elle est menacée par les armées impériales, les princes protestants forment alors la ligue de Smalkalde et appellent à leur secours le grand rival de Charles Quint, le roi de France François 1er, bon catholique au demeurant.

Il y a plusieurs points dans cette confession qui n’est surtout pas biblique. Comme le baptême des nouveau-nées qui était pratiqué par les luthériens. La doctrine de la Trinité, la croyance de l’immortalité de l’âme et surtout la sanctification du dimanche. Ce qui fait qu’ils sont principalement des protestants, c’est qu’ils affirment que la papauté est l’antéchrist. Voici ce qu’affirma Martin Luther le 18 août 1520 : « Nous avons la conviction que la papauté est le siège du véritable et réel Antéchrist »[4]

Malgré sa conviction que la Papauté est l’Antéchrist, le reste des croyances qui ne sont pas bibliques, mais purement catholiques fera en sorte que son mouvement a cessé. Aujourd’hui, après 500 ans, le luthérianisme cède au catholicisme, car il continue de garder des croyances qui ne sont pas scripturaires et renie leur base de foi la Sola Scriptura. Luther reste malgré tout un homme que a Dieu choisi pour faire ressortir un morceau de vérité et répondait à ses ennemis : « Qui sait si ce n’est pas Dieu qui m’a choisi et appelé, et s’ils ne doivent pas craindre, en me méprisant, de mépriser Dieu lui-même ? »[5]

Dieu a choisi le peuple adventiste pour continuer l’œuvre de réformation dans sa plénitude. En méprisant l’œuvre de Sœur White et de nos pionniers, il méprise Dieu lui-même.

 

[1] Nicholas Weber, « Pope Innocent VIII », Catholic Encyclopedia, 1910.

[2] Ellen White, La Tragédie des Siècles, p.129-130.

[3] Philippe Mélanchthon, Confession d’Ausbourg, 1530, http://bibliotheque.ruedeleglise.net/wiki/Confession_d%27Augsbourg_texte_complet#Article_1._-_De_Dieu.

[4] Leroy Froom, The Prophetic Faith of Our Fathers, volume 2, page 121.

[5] Ellen White, La Tragédie des Siècles, p.150.

1 réflexion au sujet de “Le Fondement du Protestantisme à travers Martin Luther”

  1. Oui nous avons la chance davoir la bible. Mais faut l’ouvrir l’étudier et l’appliquer. Ne pas avoir peur d’abandonner les croyance humaine. Mais plutot suivre Jesus!!

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