La Conférence Secrète de 1919

La Conférence biblique de 1919 était une conférence de l’Église adventiste du septième jour, qui s’est tenue du 1er juillet au 9 août 1919, pour que les responsables, les éducateurs et les rédacteurs de la dénomination discutent de questions théologiques et pédagogiques.

La Conférence biblique de 1919 était une conférence de l’Église adventiste du septième jour, qui s’est tenue du 1er juillet au 9 août 1919, pour que les responsables, les éducateurs et les rédacteurs de la dénomination discutent de questions théologiques et pédagogiques. Le conseil a été convoqué par le comité exécutif de la Conférence générale dirigé par A. G. Daniells, le président de la Conférence générale à cette époque.

Les réunions comprenaient la première grande discussion sur l’inspiration des écrits d’Ellen G. White après sa mort en 1915, et la grande portée théologique des discussions allait générer une controverse considérable.

Cette Conférence avait un but bien précis et allait affecter tout le futur de l’Adventisme. Pourtant nous allons voir au fur et à mesure que la plupart des participants ont accepté le chemin de la Conférence générale. Il y avait divers sujets qui étaient discutés et seulement peu ont pris une position établie pour la vérité. Rappelons-nous qu’elle était la vérité déjà établie selon Sœur White :

« J’implore ceux qui travaillent pour Dieu de ne pas accepter le faux pour le vrai. Que la raison humaine ne soit pas placée là où devrait être la vérité divine et sanctifiante. Le Christ attend d’allumer la foi et l’amour dans le cœur de son peuple. Que les théories erronées ne reçoivent pas l’approbation des gens qui devraient se tenir fermement sur la plate-forme de la vérité éternelle. Dieu nous appelle à nous tenir fermement aux principes fondamentaux qui sont basés sur une autorité incontestable. »[1]

Au total, 65 personnes étaient présentes, accompagnées de sept à neuf sténographes. La Conférence biblique de 1919 était académique, la première de ce genre ayant un nombre important de participants avec une formation avancée en théologie, histoire et langues bibliques. La réunion était uniquement sur invitation afin que les personnes présentes puissent « faire preuve de prudence et de bon jugement » tout en discutant de différents points de vue. Elle n’a pas seulement été sur invitation, mais caché pendant plus de 50 ans. En 1975, quelques parties avaient été trouvées et seulement au début des années 1980, elles ont totalement été publiées. Peut-être parce que l’Église avait réussi leur coup en 1980 avec l’acceptation des nouvelles doctrines ? Fouillez l’histoire de l’Église et vous allez avoir votre réponse. Voici la liste des personnes présentes à cette conférence :

 

  • Albertsworth, Edwin Franklin (1892-1980)
  • Anderson, Jacob Nelson (1867-1958)
  • Baker, Alonzo Lafayette (1894-1985)
  • Benson, Clement L. (1882-1934)
  • Bird, Walter L. (1866-1963)
  • Bollman, Calvin P. (1853-1943)
  • Bowen, Tyler Edwin (1865-1955)
  • Branson, William Henry (1887-1961)
  • Caviness, Leon Leslie (1884-1955)
  • Chase, Fannie Dickerson (1865-1956)
  • Comer, Joseph Mark (1875-1947)
  • Daniells, Arthur Grosvenor (1858-1935)
  • Detwiler, Howard J. (1889-1951)
  • Evans, Irwin Henry (1862-1945)
  • Field, Frank William (1863-1944)
  • French, Thomas Marian (1883-1949)
  • French, William Robert (1881-1969)
  • Fulton, John Edwin (1869-1945)
  • Hamer, Clemen (1883-1952)
  • Haynes, Carlyle Boynton (1882-1958)
  • Heald, George Henry (1861-1934)
  • House, Benjamin L. (b. 1881)
  • Howell, Warren Eugene (1869-1943)
  • Isaac, John (1873-1956)
  • Jacobsen, Edward Claire (1893-1971)
  • John, Otto M. (1883-1938)
  • Johnston, Harlan A. (1893-1988)
  • Kennedy, John Millikin (1884-1956)
  • Kern, Milton Earl (1875-1961)
  • Knox, Walter Tingley (1858-1931)
  • Kress, Daniel Hartman (1862-1956)
  • Lacey, Herbert Camden (1871-1950)
  • Lewis, Charles Clarke (1857-1924)
  • Longacre, Charles Smull (1871-1958)
  • Neilsen, Nels P. (1871-1947)
  • Olson, A. J. (fl. 1919)
  • Olson, Herman Olaf (1885-1982)
  • Palmer, Edwin R. (1869-1931)
  • Parsons, Daniel Alonzo (1879-1954)
  • Plummer, Lorena Flora Fait (1862-1945)
  • Prenier, Henry Stephen (1881-1958)
  • Prescott, William Warren (1855-1944)
  • Quinn, Rollin David (1869-1928)
  • Robbins, Frank H. (1871-1952)
  • Robinson, Dores Eugene (1879-1957)
  • Shaw, J. L. (d. 1952)
  • Shull, Claude Archer (1890-1956)
  • Sorenson, Christian Martin (1875-1965)
  • Spalding, Arthur W. (1877-1953)
  • Swedberg, August (1857-1926)
  • Tait, Asa Oscar (1858-1941)
  • Taylor, Clifton Lindley (1882-1963)
  • Teesdale, William Homer (1889-1974)
  • Tetzlaff, Alfred Bert (1886-1977)
  • Thompson, Charles (fl. 1919)
  • Thompson, George B. (1862-1930)
  • Town, Nelson Zane (1863-1936)
  • Underwood, R. A. (1850-1932)
  • Wakeham, William Henry (1858-1946)
  • Waldorf, Nels John (1873-1947)
  • Washburn, Harry Allen (1872-1952)
  • Wilcox, Francis McLellan (1865-1951)
  • Wilcox, Milton Charles (1858-1935)
  • Wilkinson, Benjamin George (1872-1968)
  • Williams, Flora H. (1865-1944)
  • Wirth, William G. (1884-1975)

 

Dans tout ce monde, il n’y a que quelques-uns qui ont réellement fait le dégât par la suite. J. H. Washburn a voulu dénoncer cela par la suite avec Claude Holmes, mais sans effet. B. G. Wilkinson qui y était présent à aussi essayé avec quelques effets, mais ni plus. Nous allons parcourir ce que A. G. Daniells, F. M. Wilcox et W. W. Prescott avaient en tête en faisant cette conférence.

F. M. Wilcox, président de la Review and Herald, a écrit en 1919 : « Nous avons eu le privilège d’assister, à la fin du mois dernier, à Philadelphie, en Pennsylvanie, à une conférence des principaux travailleurs chrétiens, sur les principes fondamentaux du christianisme. La conférence était interconfessionnelle. Des délégués de quarante États des États-Unis, du Canada, de la Colombie-Britannique, de l’Amérique centrale, de la Chine, du Japon, de l’Inde et de l’Angleterre étaient inscrits. »[2]

Il est très intéressant de noter que deux mois avant cette conférence biblique de 1919, une délégation de l’Église adventiste du septième jour a assisté à une autre conférence. Il s’agissait d’une conférence interconfessionnelle concernant les croyances fondamentales du christianisme. Le mois suivant, cette même conférence a fait l’objet d’un compte rendu dans le Review and Herald. C’était un mois avant notre propre conférence biblique. Il écrit plus loin :

« Les promoteurs de la conférence sont convaincus qu’à partir de ce rassemblement, il faut lancer aux chrétiens du monde entier un appel retentissant à un témoignage uni sur les fondements de la foi chrétienne.

« Partout dans le monde, il existe des groupes de croyants pieux et fidèles, toujours fidèles et loyaux à la Parole de Dieu dans son intégralité. Ces groupes sont actuellement très dispersés et séparés nominalement. L’objectif suprême de cette conférence est d’unir tous ces groupes au sein d’une communauté mondiale, afin que nous puissions tous parler d’une seule voix et affirmer sans hésitation les choses qui sont vraiment crues parmi nous. »[3]

Le but de cette conférence n’est pas d’évangéliser les autres dénominations, mais de s’unir par des hérésies. Vous vous dites peut-être comment puis-je affirmer cela ! Relisons le texte cité plus haut de Sœur White :

« J’implore ceux qui travaillent pour Dieu de ne pas accepter le faux pour le vrai. Que la raison humaine ne soit pas placée là où devrait être la vérité divine et sanctifiante. Le Christ attend d’allumer la foi et l’amour dans le cœur de son peuple. Que les théories erronées ne reçoivent pas l’approbation des gens qui devraient se tenir fermement sur la plate-forme de la vérité éternelle. Dieu nous appelle à nous tenir fermement aux principes fondamentaux qui sont basés sur une autorité incontestable. »[4]

Les 28 principes de 1889 sont la plate-forme de vérité qui a été gardée visiblement jusqu’en 1915 et cachée jusqu’en 1930 par les adventistes. À partir de 1915, les 28 principes fondamentaux n’étaient plus affichés dans les Yearbook jusqu’au moment où 22 principes fondamentaux sont apparus en 1931 en ayant affirmé que Dieu était trois personnes.

En voulant faire cette conférence, ils voulaient mettre en place une nouvelle organisation basée sur les fondements de la papauté. Si la majorité des gens était favorable à cela, alors ils pourraient le mettre en place sur plusieurs années, car des crédos prennent plusieurs années pour avoir pleinement son acceptation dans le peuple de Dieu.

Un peu plus loin, F. M. Wilcox marque les croyances fondamentales des chrétiens apostats ayant comme titre « Une profession de foi Chrétienne ». Sous le titre « Conférence mondiale sur les fondements chrétiens – 1919 », également sous le sous-titre « Déclaration doctrinale », cette déclaration interconfessionnelle de croyances a ensuite été répertoriée. Il n’y en avait que neuf. La deuxième liste disait (la première était « Nous croyons aux Écritures de l’Ancien et du Nouveau Testament comme étant verbalement inspirées de Dieu, etc.) : « Vers la fin de la convention, une déclaration de croyance doctrinale générale a été préparée par un comité des résolutions, et adoptée avec enthousiasme par les trois mille hommes et femmes qui remplissaient l’Académie de musique, où se tenait la convention. Cette déclaration exprime pour l’essentiel les fondements de la croyance chrétienne sur lesquels la grande majorité des chrétiens évangéliques s’unissent. La déclaration est la suivante :

« Nous croyons en un Dieu unique, existant éternellement en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

« A l’expression formelle générale de cette déclaration, à l’exception du dernier article, nous pouvons donner un avis conforme. Les adventistes du septième jour, bien sûr, ne pouvaient pas accepter comme doctrine biblique la déclaration concernant le châtiment éternel conscient des méchants. Nous croyons au châtiment éternel, mais pas à la punition éternelle.

« Que la Trinité se compose du Père éternel, un être personnel et spirituel, omnipotent, omniscient, infini en puissance, en sagesse et en amour ; du Seigneur Jésus-Christ, le Fils du Père éternel, par lequel toutes choses ont été créées et par lequel le salut des armées rachetées sera accompli ; du Saint-Esprit, la troisième personne de la divinité, l’unique agent régénérateur dans l’œuvre de la rédemption. 1 Jean 5:7. »[5]

Nous pouvons remarquer qu’il avait un esprit de confusion et surtout un plan derrière cela. Un plan non pour accepter d’autre vérité qui pourrait être venue, mais pour se conformer aux coutumes des chrétiens. En acceptant ces doctrines, vous vous mettez sous un joug étranger. Peut-être que vous le connaissez, car c’est celui de la papauté. Cette conférence n’a pas seulement parlé de ce sujet, mais d’autres sujets. Dans un autre article, nous allons parler en détail des résolutions prises face au sujet suivant :

  • La Personnalité de Christ et sa médiation (W. W. Prescott)
  • La nature et le travail du Saint-Esprit (A. G. Daniells)
  • Les deux alliances (F. M. Burg)
  • Les principes d’interprétation prophétique (M. C. Wilcox)
  • La question orientale – Daniel 11 :40-45 (H. C. Lacey et C. M. Sorenson)
  • La bête d’Apocalypse (M. C. Wilcox)
  • 1260 Jours (H. S. Prenier)
  • Les U.S.A dans la Prophétie (W. H. Wakeham)
  • Les sept trompettes (M. L. Andreason et C. L. Benson)
  • Matthieu 24 – Le Continuel (W. W. Prescott)
  • Identification des 10 royaumes (C. P. Bollman)
  • Position sur l’Esprit de Prophétie

 

[1] Ellen White, Conseil pour l’Église, p.326.7

[2] F. M. Wilcox, Review and Herald, 19 Juillet 1919, A Conference on Christian Fundamentals

[3] F. M. Wilcox, Review and Herald, 19 Juillet 1919, A Conference on Christian Fundamentals

[4] Ellen White, Conseil pour l’Église, p.326.7

[5] F. M. Wilcox, Review and Herald, 19 Juillet 1919, A Conference on Christian Fundamentals

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