Le premier texte que nous citons est celui qui est si familier à tous ceux qui connaissent un peu la Bible, Jean 1 : 1 : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. » Qu’il s’agît du Christ, c’est ce qui ressort du verset 4 : « En Elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes », et du verset 14 : « Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité […] » En effet, nous n’avons jamais entendu personne douter que l’évangéliste se réfère au Christ dans ce passage. Nous y apprenons que le Christ est Dieu. Ce texte seul, si nous n’en avions pas d’autres, suffit à établir la divinité du Christ, car le mot « divinité » signifie : « la nature ou l’essence de Dieu. » Nous croyons en la divinité du Christ, parce que la Bible dit que le Christ est Dieu.
Dans le livre d’Ésaïe, qui est plein de prophéties sur le Messie, nous trouvons les paroles suivantes prononcées en prévision du Christ :
« Car un enfant nous est né, un fils nous est donné ; et la domination sera sur son épaule, et on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. » Ésaïe 9 : 5.
Il serait impossible de trouver des titres qui montreraient plus complètement la nature exaltée du Christ que ceux-ci : « Le Dieu puissant, Le Père éternel. » Mais nous lisons encore une fois dans l’évangile du disciple bien-aimé :
« Personne n’a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » Jean 1 : 18.
Ce texte montre le caractère étroit de la relation entre le Christ et le Père. Il est « le Fils unique », et il est « dans le sein du Père ». Quel que soit l’endroit où le Christ se trouve en personne, il est « dans le sein du Père » ; c’est une affirmation universellement vraie, qui montre l’unité du Père et du Fils. « Il l’a fait connaître ». C’est-à-dire qu’aucun homme n’a vu Dieu, mais ils connaissent son caractère et ses attributs, parce qu’ils l’ont vu exposé en Christ. Cette vérité est bien indiquée par les paroles du Christ à Philippe :
« Philippe lui dit : Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit. Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? » Jean 14 : 8, 9.
Le Christ représentait si parfaitement le Père, que pour quelqu’un, dire qu’il n’avait pas vu le Père équivalait à dire qu’il n’avait pas vu le Christ. Pour cela, nous avons les paroles du Christ lui-même ; par conséquent, ceux qui refusent de l’accepter comme divin, le font simplement parce qu’ils ne peuvent pas croire sa parole. Ceux qui ne croient pas que le Christ, tel qu’il était ici sur terre, était divin, ne lui reconnaissent pas le mérite d’être même un honnête homme. Le nom même qui a été donné à Jésus, Emmanuel, signifie « Dieu avec nous ». Voir Matthieu 1 : 23.
L’écrivain aux Hébreux, parlant de la supériorité du Christ par rapport aux anges, dit que c’est parce qu’« […] il a hérité d’un nom plus excellent que le leur. » Hébreux 1 : 4. Quel est le nom qu’il a reçu en héritage ? C’est « le Dieu puissant ». En tant que Fils unique de Dieu, il a ce nom plein de droit. Il est tout à fait naturel que le Fils hérite du nom du Père. Le fait qu’il porte e nom est encore démontré par les paroles du Père lui-même, qui s’adresse au Fils par ce nom. Parlant de Dieu le Père, l’apôtre dit : « Mais il dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. » Hébreux 1 : 8.
L’argument le plus fort en faveur de la divinité du Christ que l’on puisse trouver dans la Bible, en dehors des déclarations positives, est peut-être contenu dans Matthieu 19 : 17, car c’est le Christ lui-même qui affirme qu’il était Dieu. C’est encore plus catégorique que Jean 14 : 9. Un jeune, un chef, s’approcha du Christ, et dit : « […] Bon Maître, que dois-je faire de bien pour avoir la vie éternelle ? » et Jésus lui répondit « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Personne n’est bon, sauf Dieu seul. Que si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. » (Version Ostervald).
Que voulait dire le Christ par sa contre-question ? Voulait-il reprocher au jeune homme de l’avoir qualifié de bon ? Voulait-il rejeter cette expression ? En aucun cas, car il était absolument bon ; il était la bonté personnifiée. Paul déclare qu’Il est « […] saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux. » Hébreux 7 : 26.
Il voulait faire comprendre au jeune homme que celui à qui s’adressait comme Maître n’était pas simple homme, comme l’un des rabbins, mais qu’il était Dieu. Il revendiquait pour lui-même la bonté absolue, et comme il n’y a de bon que Dieu, il s’identifiait ainsi à Dieu. Et nous pouvons relier à cela la déclaration de l’apôtre Paul, selon laquelle « en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité. » Colossien 2 : 9.
Les passages suivants se réfèrent indubitablement au Christ, et lui donnent toute la puissance et la gloire de la Divinité :
« Dieu, Dieu, l’Éternel, parle, et convoque la terre, Depuis le soleil levant jusqu’au soleil. De Sion, beauté parfaite, Dieu resplendit. Il vient, notre Dieu, il ne reste pas en silence ; Devant lui est un feu dévorant, Autour de lui une violente tempête. Il crie vers les cieux en haut, Et vers la terre, pour juger son peuple : Rassemblez-moi mes fidèles, Qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice ! Et les cieux publieront sa justice, Car c’est Dieu qui est juge. » Psaumes 50 : 1 à 6.
Ce texte décrit la seconde venue du Christ. Un autre texte peu similaire est Habakuk 3 : 3-6 (Version Ostervald) « Dieu vient de Théman, le Saint vient de la montagne de Paran. Sélah (pause). Sa Majesté couvre les cieux, et la terre est remplie de sa louange. C’est comme l’éclat de la lumière ; des rayons jaillissent de sa main ; c’est là que sa force est cachée. La mortalité marche devant lui, et la peste suit ses pas. Il s’arrête, et mesure la terre ; il regarde et il fait trembler les nations ; les montagnes éternelles se brisent, les collines antiques s’affaiblissent. Ses voies sont les voies éternelles. »
Nous avons ici une référence indubitable à la venue du Seigneur. Sa puissance et sa divinité ne pouvaient guère être présentées de manière plus sublime. Notez les mots : « des rayons jaillissent de sa main ; c’est là que sa force est cachée. » C’est du côté du Christ qu’ont coulé le sang et l’eau mêlés, qui ont cru montrer que son cœur avait été brisé pour les pécheurs. De son côté le sang qui nous purifie de tout péché. Mais si ce sang est méprisé, ces blessures deviennent aussi puissantes pour la colère que pour le salut. Par son grand sacrifice, il a montré son pouvoir infini de racheter et de détruire. Que la vue des plaies de Jésus approfondisse la craintes et l’angoisse des pécheurs est indiqué par les mots : « Voici, il vient avec les nuées. Et tout œil le verra, même ceux qui l’ont percé ; et toutes les tribus de la terre se lamenteront à cause de lui. » Apocalypse 1 : 7.
Mais le langage le plus fort de tous, pour montrer la divinité et la majesté du Christ, se trouve peut-être dans Ésaïe. Le prophète dit :
« L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les plans de sa robe remplissaient le temple. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! Toute la terre est pleine de sa gloire ! Les portes furent ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit de fumée. Alors je dis : Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées. » Ésaïe 6 : 1-5.
Nous ne saurions pas à qui cela se réfère, si notre Sauveur lui-même n’avait pas, en Jean 12 : 40, 41, cité les paroles d’Ésaïe au dixième verset de ce chapitre, et ne se les était pas appliquées à lui-même. Ces textes nous prouvent non seulement que les auteurs inspirés appellent Jésus le divin Fils de Dieu, mais que Jésus lui-même a prétendu être Dieu.
Cet article est une traduction tirée de The Presenth Truth, November 20, 1890 qui a été rédigé par Ellet J. Waggoner.