Nous en venons maintenant à noter certaines des œuvres que le Christ accomplit en tant que Dieu, et nous y trouverons une preuve supplémentaire de sa divinité. Dans un entretien avec les Juifs, il a tenu le langage suivant, qui montre sa position d’égalité avec le Père : « Le Père ne juge personne, mais il a donné au Fils tout le jugement. Afin que tous honorent le Fils, comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. » Jean 5 : 22, 23, Version révisée.
La première manière dont Dieu nous est révélé comme exigeant l’honneur, c’est en tant que Créateur. Paul dit que les païens qui ne connaissent pas Dieu sont sans excuse, parce que Dieu leur a révélé ce qui peut être connu de Lui ; car depuis la création du monde, les choses invisibles de Dieu, c’est-à-dire sa puissance éternelle et sa divinité, se voient clairement, étant comprises par les choses qui sont faites. Rom. 1, 19, 20. Or, puisque le Christ doit être honoré par tous comme ils honorent le Père, il s’ensuit qu’il doit être honoré comme Créateur ; et ainsi, selon les paroles de Paul aux Romains, la création visible apporte la preuve de la « puissance éternelle et de la divinité » du Christ. Notons quelques textes qui parlent du Christ comme Créateur. Jean 1, 1, 2 a déjà été cité, montrant que le Christ est Dieu. Le verset 3 dit : « Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. »
Dans Héb. 1, 8-10, nous avons le récit du langage que le Père a adressé au Fils. Le premier, aux versets 8 et 9, dans lequel le Père s’adresse au Fils comme à Dieu, nous l’avons déjà cité. Mais au verset 10, il nous est dit qu’il lui dit encore : « Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains; » Ainsi, chaque fois que nous regardons au loin sur la terre, ou que nous contemplons les cieux brillants, nous pouvons savoir qu’ils montrent la puissance et l’amour de notre Sauveur, le Seigneur Jésus-Christ. Rien n’a été fait sans lui. L’apôtre Paul le dit avec beaucoup d’insistance dans son épître aux Colossiens. De Christ, par l’amour duquel nous avons la rédemption, il dit : « C’est lui qui est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toutes les créatures. Car c’est en lui qu’ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, soit les dominations, soit les principautés, soit les puissances. Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui. » Col. 1 : 15-17.
À partir des mots « premier-né de toute créature », certains ont prétendu que le Christ lui-même était un être créé. Mais ce n’est pas seulement une conclusion hâtive, mais une conclusion directement opposée au texte lui-même. Notons les points suivants : 1. Le même être ne peut être à la fois créature et Créateur ; or, ce texte affirme de la manière la plus catégorique, ce que d’autres textes enseignent, que le Christ est Créateur. 2. Le verset 16 montre qu’il n’a pas été créé ; car « par lui ont été créées toutes les choses qui sont dans le ciel et sur la terre, les visibles et les invisibles », etc. Jean dit aussi : 2Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. » Jean 1 : 3, ce qui exclut le Christ de la liste des êtres créés, car tout ce qui a été fait a été fait par lui. Dans Apocalypse 5 : 13, il est dit que « toute créature qui est dans les cieux, sur la terre et sous la terre » lui a rendu honneur et gloire. 3. L’expression « premier-né de toute créature » ne peut en aucun cas indiquer qu’Il est un être créé, se situant par rapport aux autres créatures simplement comme le premier et le plus élevé en rang, parce qu’Il est « le Fils unique de Dieu ». Il n’y a personne d’autre dans l’univers qui soit lié à Dieu le Père comme Lui. Le terme premier-né n’implique pas, dans ce cas du moins, que d’autres soient nés après Lui. Il montre seulement Sa prééminence au-dessus de toutes choses, comme il est dit dans Col. 1 : 18. 4. Le verset 17 dit que « Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent par lui ». Ceci le sépare encore de la création, sauf en tant que Seigneur de la création ; et c’est ce que le texte enseigne. En Lui, la création a eu son commencement, comme il est dit dans Apocalypse 3 : 14. La création existait en Lui, en embryon, pour ainsi dire ; « car il a plu au Père qu’en Lui habite toute la plénitude ». Aucun langage ne pouvait montrer plus parfaitement la préexistence et la puissance créatrice du Christ que le langage de Col. 1, 15-17.
« Par lui, toutes choses consistent. » Littéralement, « par Lui toutes choses se tiennent, ou restent, ensemble. » Ceci est équivalent à Héb. 1 : 3, qui parle de Lui comme « soutenant toutes choses par sa parole puissante ». Il a fait exister toutes choses, et Il les maintient dans l’existence. Sa parole les a fait exister, et sa parole les maintient. En toutes ces choses, Il agit, non pas indépendamment, mais conjointement avec le Père. Il a dit : « Moi et mon Père, nous sommes un ». Jean 10 : 30. Il n’y a pas une pensée de l’un qui ne soit la pensée de l’autre. Leur unité dans la création est montrée dans les mots : « Puis Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » Gen. 1 : 26. Cette union du Père et du Fils explique pourquoi le mot hébreu qui est rendu par « Dieu » est au pluriel. « Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. » Jean 1 : 18. Tout ce que nous savons de Dieu, nous l’apprenons par le Christ. Que personne ne dise donc qu’en exaltant le Christ, nous risquons d’abaisser notre idée de Dieu. C’est impossible ; car plus nous avons des idées exaltées du Christ, plus nous devons avoir des idées exaltées du Père.
Cet article est une traduction tirée de The Presenth Truth, December 4, 1890 qui a été rédigé par Ellet J. Waggoner.