« 1 Et je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, environné d’une nuée; et il avait un arc-en-ciel sur la tête, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu. 2 Il tenait à la main un petit livre ouvert; et il mit le pied droit sur la mer, et le gauche sur la terre; 3 Et il s’écria d’une voix forte, comme un lion qui rugit, et après qu’il eut crié, les sept tonnerres firent entendre leurs voix. 4 Et quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais écrire; et j’entendis du ciel une voix qui me disait: Scelle les choses que les sept tonnerres ont dites, et ne les écris point. 5 Et l’ange que j’avais vu se tenir sur la mer et sur la terre, leva sa main vers le ciel, 6 Et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et les choses qui y sont, la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de temps, 7 Mais qu’aux jours où le septième ange ferait entendre sa voix, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’avait déclaré à ses serviteurs, les prophètes. » (Apo. 10 : 1-7)
Voici un symbole représentant une proclamation qui doit aller à travers la mer et la terre – un message mondial – proclamant du Livre « ouvert » la fin du temps prophétique, et annonçant que la septième trompette est sur le point de sonner. Ce livre du temps prophétique a été « fermé » à l’époque du prophète Daniel, mais il a été ouvert lorsque le « temps de la fin » est arrivé, en 1798. Nous lisons que lorsque le septième ange sonna : « […] Les royaumes du monde sont soumis à notre Seigneur et à son Christ, et il régnera aux siècles des siècles. 16 Et les vingt-quatre Anciens, qui sont assis sur leurs trônes devant Dieu, se prosternèrent sur leurs faces, et adorèrent Dieu, 17 En disant: Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu Tout-Puissant, QUI ES, et QUI ÉTAIS, et QUI SERAS, de ce que tu as pris en main ta grande puissance, et de ce que tu es entré dans ton règne. 18 Les nations se sont irritées; mais ta colère est venue, ainsi que le temps de juger les morts, […] » (Apocalypse 11:15-19). Nous voyons donc que le début du retentissement de cette septième trompette nous amène à cette période du ministère de Christ, notre Souverain Sacrificateur, où l’appartement du sanctuaire contenant l’arche est ouvert. Dans le service typique du sanctuaire, l’appartement contenant l’arche n’était ouvert qu’une fois par an, pour la purification du sanctuaire des péchés du peuple. Comme nous l’avons montré dans un article précédent, ce jour des expiations était un jour de jugement pour ce peuple. Cette proclamation temporelle de la révélation est une autre représentation symbolique du message du premier ange d’Apocalypse 14 : 6, 7, qui déclare : « L’heure de son jugement est venue. » Le moment où ce message a été donné dans le ministère du Christ était à la fin des 2 300 jours de Dan. 8 : 14, soit en notre année 1844.
Le grand cri – la grande œuvre – de ce message temporel se situe entre le son de la sixième et de la septième trompette, lorsque la sixième trompette cesse de sonner, il est dit : « Le second malheur est passé; voici le troisième malheur qui viendra bientôt. » Apocalypse 11 : 14.
Les quatre premières des sept trompettes concernent le partage de l’empire occidental de Rome par les Goths, les Vandales, les Huns, etc. La cinquième trompette couvre les 150 jours-années – les « cinq mois » du « tourment » de l’empire d’Orient de Rome, par les Ottomans, depuis le 27 juillet 1299, date à laquelle « ils avaient un roi sur eux ». (Cette année-là, Othman a fondé l’empire ottoman sur le territoire de Nicomédie), et les guerriers musulmans, pendant ces 150 ans, n’ont pas « tué » l’empire d’Orient, mais l’ont « tourmenté » par leurs assauts continuels. Cent cinquante ans à partir du 27 juillet 1299 nous amèneraient au 27 juillet 1449. Cette année-là, « Jean Paléologue, le dernier empereur grec », mourut et les Turcs, avec leur religion musulmane, prirent possession de Constantinople, leur capitale, et devinrent les maîtres de l’empire d’Orient. Ce pouvoir devait durer « une heure, un jour, un mois et une année ». Apocalypse 9 : 15. Pour calculer ce temps, nous disons qu’une année, selon le calcul de la Bible, était de 360 jours, un mois de 30 jours, ce qui, avec le jour mentionné, fait 391 jours ; mais dans le calcul prophétique du temps, le Seigneur nous donne « un jour pour une année ». (Nombres 14 : 34 ; Ézéchiel 4 : 6), ce qui fait 391 ans. À cela, il faut ajouter « une heure » de temps prophétique. Un jour correspondant à une année, une heure correspondrait à la vingt-quatrième partie d’une année, soit quinze jours. Ce qui fait que la durée totale du règne indépendant du Turc est de 391 ans et quinze jours. En comptant à partir du 27 juillet 1449, nous sommes amenés au 11 août 1840. À cette même date, le gouvernement turc est passé sous la domination des « puissances alliées » d’Europe, et a perdu son existence indépendante en tant que nation. Cette date marque la fin de la sixième trompette, et la période même à partir de laquelle le message du « temps » devait avancer vers son cri puissant.
Après avoir trouvé le moment de ce grand cri du message, examinons les faits de l’affaire. Vers l’année 1833, un message distinct et précis est apparu dans diverses parties du monde, déclarant que le temps prophétique se terminait et que l’heure du jugement de Dieu arrivait en 1844. Jusqu’en 1840, une grande partie du travail de ceux qui enseignaient ce message se faisait par des articles de journaux occasionnels et la publication de petites brochures. Lorsque nous arrivons à l’année 1840, une impulsion puissante a soudainement été donnée au message, et des dizaines et des centaines de personnes sont montées au front pour le proclamer. Depuis cette époque jusqu’à l’automne 1844, un message d’une grande influence se propageait dans toutes les parties du monde, avec une énergie toujours croissante, comparée finalement au rugissement d’un lion.
À titre d’exemple, dans la partie nord des États-Unis, jusqu’en 1840, William Miller « se tenait presque seul » en tant qu’enseignant public du message, plaçant des articles occasionnels dans les journaux, et imprimant quelques brochures. Lorsque l’année 1844 fut atteinte, environ trois cents orateurs publics s’unirent soudainement à lui et prirent la parole, se consacrant à la proclamation du message. Le temps de Dieu était maintenant venu pour le développement rapide de l’œuvre, et rien ne pouvait arrêter ou retarder sa proclamation. Comment ce grand et soudain changement s’est produit, nous souhaitons l’étudier dans notre prochain article.
Traduit du May 1, 1903, du périodique Bible Training School, « GOD’S TIME FOR A WORLD-WIDE MESSAGE »