Le président de la Heritage Foundation, Kevin Roberts, appelle le président Trump à « défendre sans réserve le christianisme » en utilisant les « nombreux outils de l’art de gouverner »

Le 14 avril 2025, Kevin Roberts, président de la Heritage Foundation, l’organisation responsable du projet 2025, a cosigné un article intitulé « Now That Trump Is President, He Can Remind America That Christ Is King » (Maintenant que Trump est président, il peut rappeler à l’Amérique que le Christ est roi). Il y appelle le président Donald Trump à utiliser tous les outils disponibles du gouvernement fédéral pour promouvoir, établir et défendre la foi chrétienne. Cela va à l’encontre du premier amendement de la Constitution américaine, qui interdit à l’État de favoriser une religion. L’utilisation des pouvoirs de l’État pour promouvoir une religion spécifique porte atteinte à cette protection fondamentale, marginalisant les minorités religieuses et menaçant leurs droits et protections.

Kevin Roberts s’exprime ainsi dans son article :

« Au cours des quatre prochaines années, le président Donald Trump a l’occasion (…) [de] contribuer à redonner au christianisme la place de choix qui lui revient dans notre politique, tant au niveau international que national, et d’ouvrir la voie à une célébration nationale du 2000e anniversaire de la résurrection de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ en 2033.

« Cela exige du président qu’il défende sans réserve le christianisme et qu’il utilise les nombreux outils d’État et de diplomatie à sa disposition pour soutenir les chrétiens.

« À huit ans du 2 000e anniversaire de la résurrection du Christ, M. Trump peut prendre les devants en annonçant l’organisation de grandes célébrations nationales au printemps 2033. La Heritage Foundation et le Center for Baptist Leadership seraient ravis de travailler avec lui pour rendre cela possible.

« Rien de tout cela ne devrait être controversé. L’Amérique est une nation chrétienne. Nous reconnaissons les fêtes chrétiennes et nous avons le devoir moral de défendre le peuple et les traditions chrétiennes. » (https://www.dailysignal.com/2025/04/14/now-trump-is-president-can-remind-america-christ-is-king/)

Le terme « étatisme » utilisé par Kevin Roberts provient de Daniel 2, où le fer – qui symbolise un pouvoir politique fort – et l’argile – qui symbolise l’influence religieuse – sont mélangés en un seul royaume. Il s’agit d’un avertissement prophétique contre l’union de l’Église et de l’État, deux pouvoirs fondamentalement incompatibles en termes de but et de caractère.

« Le mélange de l’Église et de l’État est représenté par le fer et l’argile. Cette union affaiblit tout le pouvoir des églises. Le fait d’investir l’Église du pouvoir de l’État aura des conséquences néfastes. Les hommes ont presque dépassé le point de tolérance de Dieu. Ils ont investi leur force dans la politique et se sont unis à la papauté. Mais le temps viendra où Dieu punira ceux qui ont annulé sa loi, et leur mauvaise action retombera sur eux-mêmes. » (Bible Commentary, Vol. 4, p. 1168)

L’enjeu de la crise finale est une mise en garde claire contre l’attribution à l’Église d’une autorité civile. Cet acte corrompt les deux institutions. L’histoire le prouve – des inquisitions, des persécutions et la suppression de la conscience ont suivi de telles unions. Elles ne mènent pas à la justice, mais à l’oppression et à la corruption spirituelle.

Ceux qui abandonnent les commandements de Dieu pour le pouvoir politique seront confrontés à la justice divine. Leurs propres efforts pour contrôler et dominer s’effondreront et se retourneront contre eux. Il s’agit là d’un avertissement prophétique qui donne à réfléchir contre le fait de compromettre les principes de liberté et de vérité pour obtenir un gain politique. Nous avons besoin que les églises s’appuient sur les seuls pouvoirs spirituels et n’embrassent pas le pouvoir coercitif de l’État pour faire avancer leur mission.

« Or, chaque fois que l’Eglise a pu dominer le pouvoir civil, elle a tenu à réprimer la dissidence. Les églises protestantes qui ont marché sur les traces de Rome en s’unissant au pouvoir séculier ont, elles aussi, manifesté le désir de limiter la liberté de conscience. » (La Tragédie des Siècles, p.480)