Portées des Fruits

La charge de ce chapitre est la production de fruits. Jésus montre d’abord la relation qui existe entre Lui-même et ceux qui prennent Son nom. Ils sont l’un pour l’autre comme le sarment pour la vigne.

« Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. » Jean 15 : 16

La charge de ce chapitre est la production de fruits. Jésus montre d’abord la relation qui existe entre Lui-même et ceux qui prennent Son nom. Ils sont l’un pour l’autre comme le sarment pour la vigne. Chaque disciple est un sarment, qui doit être relié à la vigne vivante, Jésus-Christ. Non seulement ils doivent être reliés, mais ils doivent l’être de manière à porter du fruit.

 

Un chrétien sans fruits est inutile

Le but de Dieu dans notre salut est que nous portions du fruit. Le vigneron plante la vigne en vue des raisins qu’elle portera ; le cultivateur plante son verger de pommiers afin de recueillir des fruits ; et Christ nous a choisis et plantés dans son amour (Éph. 3 : 17), afin que nous portions du fruit. Il est plus désireux de nous voir porter du fruit que ne l’est le cultivateur de voir son verger lui apporter du fruit. Mais Il nous montre comment nous pouvons porter le fruit qu’Il veut voir : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. » Jean 15 : 1, 2. Si nous portons du fruit, il ne nous laissera pas seuls, mais il nous mettra à l’épreuve en nous faisant venir là où nous serons purgés afin que nous puissions porter plus de fruit. Si nous ne portons pas du tout de fruit, Il nous enlèvera du milieu des branches. « Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres : tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. » (Luc 3 : 9) Nous pouvons porter du fruit, mais être coupés et jetés au feu. C’est le bon fruit que le Maître veut voir en nous. Beaucoup pensent beaucoup plus à être sauvés qu’à être fructueux. Mais Dieu ne sépare pas ces choses ; être sauvé, c’est être fécond, et être fécond, c’est être sauvé. Nous devons porter du fruit si nous voulons être acceptés par Dieu.

Si porter du fruit est nécessaire, nous sommes amenés à nous demander : quel est le fruit que nous devons porter ? Nous pouvons comprendre ce que signifie un arbre qui porte du fruit, mais il n’est pas aussi clair de savoir ce que signifie un chrétien qui porte du fruit. Nous allons maintenant nous demander quel est le fruit que Dieu nous demande de porter.

 

Le fruit que Dieu exige est le caractère

Le Seigneur a enseigné à Pierre qu’il ne respectait pas les personnes, mais qu’en toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. (Actes 10 : 35) Mais le bon fruit ne peut pas venir d’un mauvais arbre, la justice ne peut pas non plus venir d’un mauvais cœur, donc l’homme doit être changé en un homme pur, une nouvelle créature, avant qu’il puisse manifester le fruit que Dieu demande.

C’est l’être qui est juste, plus encore que le faire qui est juste. L’action suivra l’être. Si nous sommes justes, nous n’aurons pas beaucoup de mal à bien faire. La plupart des gens ont fait de l’action une chose vitale ; tant de travail accompli, tant de réunions tenues, tant de sermons prêchés, etc. Nous comptons nos bonnes actions et pensons que tout va bien parce que nous voyons que nous en avons fait tant. Mais ce n’est pas la voie de Dieu. L’idée que le Seigneur se fait du fruit, c’est un chrétien à l’image du Christ. « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; la loi n’est pas contre ces choses. » Gal. 5 : 22, 23 ». Ce fruit montrera que nous sommes semblables à Christ ; car personne ne peut produire un tel fruit s’il n’est pas relié à la Vraie Vigne. « Et ce que je demande dans mes prières, c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence, pour le discernement des choses les meilleures, afin que vous soyez purs et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice qui est par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. » (Phil 1 : 9-11) Le vrai fruit que Christ veut que nous portions nous remplira de justice. Les gens peuvent faire beaucoup de travail merveilleux soi-disant chrétien, et ne pas porter dans tout cela un seul fruit de justice, qui sera à la gloire et à la louange de Dieu.

« Mais la sagesse qui vient d’en haut est premièrement pure, puis pacifique, douce et facile à aborder, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité et sans hypocrisie. Et le fruit de la justice est semé dans la paix de ceux qui font la paix. » Cette sagesse d’en haut vient en étant relié à la Vigne Jésus-Christ. Elle vient d’une source pure, donc elle est pure, et produit la paix et la justice. Et c’est là le test, car Jésus dit, « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » (Matt 7 : 16) Mais combien sont-ils à penser que leur don public les sauvera. Ils peuvent parler en réunion ; ils peuvent bien prier ; ils sont très sérieux dans les réunions, et leurs voix sont toujours entendues. Mais allez dans leurs maisons, et vous les trouverez en train de chercher la faute, de se disputer, de gronder ; tous pleins d’eux-mêmes. Ils ne portent pas de fruits pour le Maître.

Une fois, j’ai entendu un homme parler dans une réunion avec une telle liberté, et il semblait avoir une telle connaissance des Écritures que j’ai pensé qu’il devait être un homme bon. Mais j’ai appris par la suite qu’il était tout sauf un chrétien dans sa vie de tous les jours. Il était connu pour être contrariant, et même pour utiliser des moyens durs avec ceux qui étaient sous ses ordres dans l’œuvre chrétienne. L’apôtre Paul dit : « Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien. » 1 Cor. 13 : 1-3.

 

Article tirée de The Present Truth, January 1, 1891

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